Ségolène Royal ? Une grosse bulle plastique médiatique..!

Photo - JDD du 7 mai 2006
Ségolène est un " animal politique ", créé et " boosté " artificiellement par les media(s) de la classe politique ", droite-gauche " réunie. De plus, la formidable et terrible " casserole " de " l'affaire du suicide de Bernard Hanse " ( pour se rendre compte du " comble de l'horrible ", cliquez, ici, pour voir le post évoquant cette affaire ), que traîne avec elle, la " chouchoute " de ses fans, ne plaide nullement en sa faveur.
Aussi, est-ce avec bonheur que, dans le Journal du Dimanche du 07/05/06, nous dresse son portrait, M. Alain Etchegoyen, philosophe et ex-commissaire au Plan, extrait de sa nouvelle publication " Votre devoir est de vous taire ". Ceci, est fort à-propos, et Ségolène Royal y est " sévèrement épinglée ", comme le dit si bien le JDD, qui rapporte cet extrait.
Interview
par Pascale Amaudric
Ainsi vous faites partie des " royalophobes " ?
Ah bon, cela existe maintenant ! Mais non, le terme est excessif. J'exprime seulement dans ce livre mes réserves à son égard puisque j'ai dû travailler avec elle à l'Education nationale lorsque j'étais conseiller personnel du ministre Claude Allègre et qu'elle était chargée de l'enseignement scolaire. Je ne vois pas qu'elle ait changé depuis. D'ailleurs, si je suis critique, je suis aussi admiratif de la façon dont elle a sculpté et sculpté son image. C'est un travail d'orfèvre. Je dis chapeau l'artiste !
Avez-vous conscience d'être très dur ? Vous parlez de ses " caprices ", vous écrivez qu'elle se précipitait dès qu'il y avait une affaire de bizutage ou de pédophilie, et que, loin de la compassion, vous sentiez chez elle " le frémissement d'une jouissance profonde " à la perspective d'apparaître dans les médias.
Mais c'est la vérité ! Sous couvert d'intuition féminine, elle ne pensait qu'à faire des coups, elle était parasitée par une obsession, la construction de son image de femme politique. Mais cela ne peut se faire qu'à l'écart des enjeux forts, de la pression de l'actualité. Tout changera lorsqu'il lui faudra entrer dans des débats contradictoires. Imaginez un débat Royal-Sarkozy, elle ne maîtrisera plus rien de cette image patiemment construite. Chacun de nous produit ce qu'Epicure appelait des " simulacres ". Nos corps émettent des particules que nous avons l'illusion de maîtriser tant que nous sommes à l'abri des pressions extérieures.
Dans cette image, même patiemment construite, n'y a-t-il pas des éléments venus de son action de ministre ( congé de paternité, pilule du lendemain, etc. ) ou de présidente de la région Poitou-Charentes ?
Son image ne vient pas d'un bilan. Aucune de ses actions n'est vraiment connue du grand public. De son image de femme, puis de mère de famille, elle a fait un " avantage concurrentiel " selon la formule de Michael Porter, grand théoricien de la stratégie des organisations. Je me souviens d'une interview dans Gala dont le titre était " Je suis avant tout une maman ".
Mais, à l'Education, n'a-t-elle pas aussi pris des positions courageuses ? Sur le bizutage par exemple, elle a frôlé la comparution devant la Haute Cour de justice ?
Non, le courage politique, c'était Claude Allègre. Le risque judiciaire, c'est autre chose, elle avait diffusé des photos de façon très maladroite. Mais ce dont je me souviens surtout, c'est de sa manière de travailler. J'ai eu beaucoup de mal avec elle. Au lieu d'un va-et-vient constant avec ses collaborateurs, elle laissait faire le travail, et attendait le dernier moment pour dire " non " et tout arrêter. Elle parle de démocratie participative, mais je la vois plus proche du populisme. Avec elle, c'est " vos idées sont les miennes ". Et je ne la critique pas par machisme puisque je fais des portraits très positifs de Martine Aubry, Marylise Lebranchu, ou même de Christine Boutin.
Malgré toutes ces critiques, quelle interprétation donnez-vous de sa constante première place dans les sondages depuis plusieurs mois ?
J'y vois le signe d'une vacuité de la gauche. Pour l'instant, la gauche n'a pas de programme et, face à la déliquescence de la droite, les électeurs de gauche se disent que ce serait dommage de rater ça. Tant qu'aucune proposition n'est portée par quelqu'un, ils voient une opportunité avec Ségolène Royal, elle représente la seule chance de gagner. Tout dépend maintenant de la qualité du programme que les socialistes proposeront. S'il retient l'attention, s'il est de qualité, Ségolène Royal n'aura plus la même place. Seule comptera la capacité de tel ou tel à défendre ce programme face à la droite.
Avez-vous conscience d'être très dur ? Vous parlez de ses " caprices ", vous écrivez qu'elle se précipitait dès qu'il y avait une affaire de bizutage ou de pédophilie, et que, loin de la compassion, vous sentiez chez elle " le frémissement d'une jouissance profonde " à la perspective d'apparaître dans les médias.
Mais c'est la vérité ! Sous couvert d'intuition féminine, elle ne pensait qu'à faire des coups, elle était parasitée par une obsession, la construction de son image de femme politique. Mais cela ne peut se faire qu'à l'écart des enjeux forts, de la pression de l'actualité. Tout changera lorsqu'il lui faudra entrer dans des débats contradictoires. Imaginez un débat Royal-Sarkozy, elle ne maîtrisera plus rien de cette image patiemment construite. Chacun de nous produit ce qu'Epicure appelait des " simulacres ". Nos corps émettent des particules que nous avons l'illusion de maîtriser tant que nous sommes à l'abri des pressions extérieures.
Dans cette image, même patiemment construite, n'y a-t-il pas des éléments venus de son action de ministre ( congé de paternité, pilule du lendemain, etc. ) ou de présidente de la région Poitou-Charentes ?
Son image ne vient pas d'un bilan. Aucune de ses actions n'est vraiment connue du grand public. De son image de femme, puis de mère de famille, elle a fait un " avantage concurrentiel " selon la formule de Michael Porter, grand théoricien de la stratégie des organisations. Je me souviens d'une interview dans Gala dont le titre était " Je suis avant tout une maman ".
Mais, à l'Education, n'a-t-elle pas aussi pris des positions courageuses ? Sur le bizutage par exemple, elle a frôlé la comparution devant la Haute Cour de justice ?
Non, le courage politique, c'était Claude Allègre. Le risque judiciaire, c'est autre chose, elle avait diffusé des photos de façon très maladroite. Mais ce dont je me souviens surtout, c'est de sa manière de travailler. J'ai eu beaucoup de mal avec elle. Au lieu d'un va-et-vient constant avec ses collaborateurs, elle laissait faire le travail, et attendait le dernier moment pour dire " non " et tout arrêter. Elle parle de démocratie participative, mais je la vois plus proche du populisme. Avec elle, c'est " vos idées sont les miennes ". Et je ne la critique pas par machisme puisque je fais des portraits très positifs de Martine Aubry, Marylise Lebranchu, ou même de Christine Boutin.
Malgré toutes ces critiques, quelle interprétation donnez-vous de sa constante première place dans les sondages depuis plusieurs mois ?
J'y vois le signe d'une vacuité de la gauche. Pour l'instant, la gauche n'a pas de programme et, face à la déliquescence de la droite, les électeurs de gauche se disent que ce serait dommage de rater ça. Tant qu'aucune proposition n'est portée par quelqu'un, ils voient une opportunité avec Ségolène Royal, elle représente la seule chance de gagner. Tout dépend maintenant de la qualité du programme que les socialistes proposeront. S'il retient l'attention, s'il est de qualité, Ségolène Royal n'aura plus la même place. Seule comptera la capacité de tel ou tel à défendre ce programme face à la droite.
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