Bien des personnes ont " oublié ", ou, plutôt, se sont efforcées de " faire oublier " l'affaire de la Mnef... Pourquoi, oui, pourquoi..? Parce que cette " affaire " est un cas typique et démonstratif de la corruption généralisée qui a atteint la classe politique Française, dans son ensemble. Toutes les personnes en cause ont-elles été " punies " à hauteur de leurs " forfaits "..?
Non seulement, probablement, certaines ont échappé ou ont été blanchies, d'autres ont eu des peines si douces, avec sursis, de surcroît, que le contribuable et citoyen Français, modeste, sans " mandat ", ni " immunité " ou " privilège " particulier, à son corps défendant, est en droit de s'interroger sur la volonté de la Justice et de sa hiérarchie, à vouloir réellement essayer " d'éliminer ", au moyen de condamnations sévères, les politiques qui se sont rendus " coupable " de crimes de détournements de l'argent public..!
C'est sans doute sur ce triste constat et " désenchantée " que la journaliste, Nelly Terrier, du journal " Le Parisien " du 3 juin 2006, a écrit son article et dont voici les extraits :
" Du sursis au procès de la Mnef ", avec comme sous-titre : " JUSTICE. Le député PS Jean-Christophe Cambadélis et l'ancien directeur de la Mnef, Olivier Spithakis, ont été respectivement condamnés hier à six mois et deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la mutuelle étudiante. "
NB : " ma remarque " : Par ailleurs, j'ai lu sur un site internet, pour lequel, je vais essayer de retrouver les références, que M. Dominique Strauss-Kahn, aurait encaissé 603 000 Frs d'honoraires pour " conseiller " la Mnef, et que celui-ci a, finalement, été blanchi, c'est vraiment de la chance pour lui. Les justiciables " ordinaires ", souhaiteraient, j'en suis persuadé, avoir la même " chance " dans leurs procès..!
" [...] SUR SON BLOG, l'élu Cambadélis fait campagne toute l'année pour lui-même et ses chefs de file, Lionel Jospin et Dominique Strauss-Kahn. Ainsi peut-on lire depuis deux jours des propos à charge contre la sortie de Ségolène Royal, celle qui sème le trouble dans le camp de la gauche en préconisant l'ordre et un encadrement " militaire " pour les délinquants. Réactif et combatif dans la bataille politique contre celle qui prône " l'ordre juste ", le député du XIX° arrondissement de Paris est moins prompt à aborder son sort judiciaire. Hier, en fin de journée, nulle trace sur son site Internet de sa condamnation, tombée quelques heures plus tôt, à six mois de prison avec sursis et à 20 000 euros d'amende pour avoir perçu de 1991 à 1995 la somme de 94 500 euros ( 620 000 Frs ) d'une filiale de la Mnef, la mutuelle étudiante au coeur du scandale politico-financier qui a secoué la " génération Mitterrand ". Une condamnation plutôt clémente - et surtout amnistiable - là où l'élu aurait pu se voir infliger une peine d'inéligibilité et où le parquet avait requis huit mois avec sursis et 50 000 euros d'amende.
Plus de 1 million d'euros de dommages et intérêts
Hier, la 11° chambre du tribunal correctionnel de Paris a donc rendu son verdict après un mois de procès en mars. Dans le prétoire, des secrets avaient été déballés sur la manière dont la mutuelle avait été utilisée, des années durant, comme pompe à finances pour le PS, notamment en versant des salaires fictifs. Outre Jean-Christophe Cambadélis,[ passage censuré et supprimé sur " pression " menaces et injonction par une tierce personne (cabinet d'avocat..!)]
Les peines les plus lourdes ont été prononcées à l'encontre de ceux qui versaient les salaires, à savoir les anciens responsables de la Mnef. L'ex-président Jean-Michel Grosz a été condamné à deux ans avec sursis et 150 000 euros d'amende. L'ancien directeur général, Olivier Spithakis, lui, a écopé de deux ans avec sursis et de 50 000 euros d'amende. Il avait avoué devant les juges les salaires " militants " qu'il versait aux associations satellites du Parti socialiste, SOS racisme ou encore l'Unef-ID, le syndicat étudiant.
Spithakis a déjà été condamné en décembre en appel à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis, dans le dossier des détournements de fonds opérés au préjudice de la mutuelle. Ce volet est actuellement devant la Cour de cassation. Concernant les vingt-cinq autres prévenus, le tribunal a prononcé des peines avec sursis et sept relaxes. Plus de 1 million d'euros de dommages et intérêts devront être versés aux parties lésées, notamment au mandataire liquidateur de la Mnef.
Lors des réquisitions fin mars, le procureur avait dénoncé " l'instauration d'un système clanique " et une gestion relevant surtout " d'une tribu chargée de distribuer des prébendes ". Le scandale de la Mnef avait éclaté à la fin des années 1990 et avait obligé en 1999 le ministre des Finances Dominique Strauss-Kahn à démissionner quand son nom avait été cité dans la procédure. Il avait été plus tard blanchi dans ce dossier. A cette époque de cohabitation, le gouvernement socialiste avait été obligé de répondre aux députés à l'Assemblée nationale. " Y a-t-il eu un financement politique du Parti socialiste par la Mnef ? La réponse est catégoriquement non ", avait soutenu un ministre. Hier, le tribunal correctionnel de Paris a démenti ces propos. Nelly TERRIER "
AUTRES ÉLÉMENTS D'INFORMATION : Presse et divers...
Le scandale de la MNEF et des ministres " responsables "..!
Le texte ci-dessous est extrait du livre " L'OMERTA FRANÇAISE " de
Sophie Coignard et Alexandre Wickham - edit. Albin Michel :
[...] La MNEF ? Le scandale auquel plusieurs caciques du PS sont mêlés éclate en 1998. Mais il attend en coulisse depuis un moment... Quatorze ans exactement. A deux reprises, la Cour a préféré enterrer le dossier. En 1983, un premier rapport dénonce des frais de personnel exorbitants, un déficit abyssal et quelques privilèges bien éloignés de la vie quotidienne de l'étudiant moyen. Les erreurs de gestion relevées sont si impressionnantes qu'on décide, dans un premier temps, de déférer le président et le directeur général de la MNEF devant la Cour de discipline budgétaire et financière ( CDBF ), une sorte de banc d'infamie dans le monde en général assez indulgent des ministères.
Pierre Bérégovoy, ministre des Affaires sociales, en est informé par le premier président Jean Rosenwald, par écrit. Il est prévu d'insérer, pour l'exemple, le rapport sur la MNEF dans le rapport public annuel de la Cour, cuvée 1984. Puis, plus rien. Le rapport ne sera jamais rendu public, les dirigeants de la MNEF jamais déférés devant la CDBF. Comment l'Élysée et Matignon, inquiets de voir cette base arrière du PS mise à nu, s'y sont-ils pris pour réduire au silence les têtes brûlées de la rue Cambon ? " Secret Cour ".
Les années passent. Et, au hasard du calendrier des contrôles, voilà l'affaire qui resurgit en 1998. Le nouveau-rapport est toujours aussi accablant. Il souligne le taux d'anomalies de gestion anormalement élevé, puisque trois fois supérieur à celui de la Sécurité sociale. Et puis il y a l'aspect le plus explosif de l'affaire : les filiales de la mutuelle. Ce sont en effet elles qui ont financé certains caciques du PS. Vont-ils être inquiétés ? Le traitement de cet aspect du dossier n'est initialement pas prévu. Sous la pression des médias, l'omertà administrative va reculer. On s'attaque sans enthousiasme au coeur du système. Habituellement, c'est toujours en effet vers les filiales, les sociétés prestataires de services, bref les entreprises périphériques liées à l'institution contrôlée que s'opèrent massivement les détournements de fonds. [...]
Un article de presse : " LA MNEF ENTRE ARGENT SALE ET SERVICES
SECRETS - Le procès qui peut tuer Lionel Jospin ", de Lucien Valdès - "
minute " du 15/03/06 - n° 2248, peut aussi " éclairer " le débat...
Extraits.
[...] " C'était le 4 février 2001. Ce jour-là, le jour de son rendez-vous avec les policiers de la brigade financière, rue du Château-des-Rentiers à Paris, un homme de quarante-sept ans, en charge du développement de la Mnef, s'est suicidé. Il avait été mis en examen quelques mois plus tôt pour " recel de détournement de fonds publics ". L'édition du " Monde " du 21 février 2001 a signalé sa disparition en huit lignes. Et puis... Et puis le trou noir, pendant cinq ans.
AVIS AUX LECTEURS
Chers amis et lecteurs, j'ai été stupéfait et surpris qu'une tierce personne (cabinet d'avocat) me fasse pression, me " menace " d'un procès en diffamation, si " je ne retirais pas cet article ". Or, comme vous pouvez le remarquer, je ne fais que " reproduire " des articles de presse ou extraits de livres d'auteurs, en prenant bien la précaution d'indiquer au-dessus et au bas de ces articles et extraits, les références de ceux-ci, ainsi que leurs auteurs. Donc, je vous invite, chers lecteurs, pour en savoir plus, de vous adresser au journal " Minute " et de lui demander de vous envoyer cet article sur la MNEF, journal " Minute " du 15/03/06 - n° 2248.. De cette façon, vous serez à même de résoudre et élucider cette très étrange affaire... Merci d'avance. Amicalement.
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C'est bien connu, les cadavres remontent toujours à la surface. Il suffit d'attendre. En l'espèce, l'attente a duré cinq longues années pour qu'on parle à nouveau du " suicidé " ******. Et l'homme qui voulait tout balancer aux juges avant de se balancer dans la Seine, devrait occuper les esprits au cours des semaines à venir.
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Et puis il y a également ces dizaines de cartons d'archives au contenu pour le moins explosif dont on est toujours sans nouvelles et qui racontent l'histoire de la Mnef depuis sa création en 1948 : on y trouve des instructions à en-tête de différents ministères dans le financement et le soutien occulte de tel ou tel député de gauche... comme de droite, la période mitterrandienne étant plus fournie en missives. " Ce serait un excellent matériau de base pour une sorte de Livre noir du gratin de la politique française qui a bien vécu sur le dos des étudiants depuis cinquante ans ", s'amuse Daniel, qui a pu consulter quelques beaux spécimens de lettres.
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Avec son bagout et son absence totale de morale, c'est Olivier Spithakis qui en parle le mieux. Pour lui, les salaires occultes versés à des permanents de FO et de la CFDT étaient " une pratique courante ", mieux : " une contribution au dialogue social ". Que ces choses-là sont dites avec élégance... La réalité était pourtant plus prosaique avec des jeunes gens censés être étudiants, " cachetonnés " selon les circonstances, c'est-à-dire les manifs, le tout sans aucun contrôle comme l'a démontré l'enquête.
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D'ailleurs à propos du financement occulte de SOS Racisme, le patron de la mutuelle verse carrément dans le lyrisme : " Participer au financement de la lutte contre le racisme fait partie du bien-être moral de la jeunesse. L'histoire de la Mnef est intimement liée avec SOS Racisme. " Que de générosités devant la Cour pour un homme d'affaires aujourd'hui établi à Barcelone et reconverti dans le commerce... des machines à sous !
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ma réponse à votre post : pour éviter tout procès en diffamation ou autre, je me trouve dans l'obligation (sans en altérer le texte) de procéder au " retrait " de certains propos. Cordialement.
Est-ce moins grave quand la fraude touche l'appareil d'Etat?
Il a été établi de source judicaire que FINAMA et GROUPAMA ont rendus des comptes falsifiés depuis 2005, trompant ainsi la confiance des marchés -et des actionnaires (en plus de violer les obligations de ces marchés régulés que sont la banque et l'assurance).
Par une saisie officielle chez la banque FINAMA, GROUPAMA a été pris sur le fait à pirater des logiciels pour une valeur de $200 millions.
La BEFTI (une brigade d'élite spécialisée dans la fraude informatique), chargée de l'enquête, a ..................de la fraude afin de ...................sa plainte.
Le Procureur de la République ayant classé le dossier "sans suite", la victime a demandé copie du dossier d'enquête.
Quelle ne fut pas sa surprise de constater que la Police avait procédé....... du constat d'huissier officiel par un constat d'huissier fourni par la partie mise en cause, efectué un mois après la saisie -et dans un établissement différent du lieu de l'infraction.
Ce second constat d'huissier, sans valeur officielle, établissait bien évidemment l'innocence de GROUPAMA.
En vertu du "SECRET BANCAIRE", GROUPAMA y demandait explicitement à la Police de limiter ses investigations à un établissement qui n'était pas celui de l'infraction officiellement constatée.
Après avoir formé un recours devant le Procureur Général de Paris, celui-ci expliquait qu'il n'y avait "pas d'infraction constatée" et que, donc, le classement sans suite était maintenu.
Outre la corruption des.................., le fait que le Procureur Général............la falsification du dossier.........en dit long sur le désir sincère du gouvernement de mettre un terme aux "dysfonctionnements" (malheureusement récurrents) de la justice en France.
Tous les détails ont été rendus publics (la réponse négative du Procureur Général, le dossier d'enquête de la BEFTI, ainsi que le constat d'huissier non-officiel de GROUPAMA):
http://remoteanything.com/archives/groupama.pdf
Rédigé par : Pierre | 25/10/2009 à 09:04