En cas de " crash " aérien, les Etats n'éludent-ils pas, toujours,
leurs responsabilités..?!
Ils préfèrent trouver des " faux-fuyants ", " escamoter " des protocoles
de recherches de preuves, quant aux victimes, on leur fait :
" pschitt ", comme... le président J.C. ??!!
Un article du journal " Présent " du 5 juin 2007
" Crash de Charm-el-Cheikh : le rapport égyptien " bâclé " ? "
" Les proches des victimes du crash aérien de Charm-el-Cheikh, en s'appuyant sur leur propre contre-rapport, ont qualifié vendredi de " bâclé " le rapport égyptien sur l'accident, demandant la réouverture d'une enquête sur cet " accident " qui avait fait 148 morts dont 134 Français le 3 janvier 2004.
" Nous demandons la réouverture de l'enquête et la reprise des fouilles en mer ", a déclaré Marc Chernet, président de l'Association de défense des familles des victimes de la catastrophe de Charm-el-Cheikh lors d'une conférence de presse. Il a souligné que pour l'accident de ce Boeing 737 de la Flash Airlines, " moins de 10 % des pièces de l'avion (qui s'est abîmé en mer) avaient été remontées " alors que pour un accident en mer d'un appareil de la Swissair " 95 % des pièces l'avaient été ". Pour lui, l'abandon rapide des fouilles est dû au fait qu'elles étaient très coûteuses, car l'appareil a coulé à une grande profondeur, et que les boîtes noires avaient été récupérées.
Ces boîtes noires malheureusement ne " donnent pas assez d'informations " pour établir avec certitude la cause du crash car " Boeing avait appliqué la réglementation stricte " sur les paramètres enregistrés, a déclaré Daniel Vialet, un pilote privé, ingénieur dans l'aéronautique, qui a perdu son frère et la famille de celui-ci, et a participé à l'élaboration du contre-rapport.
Le rapport d'étape de l'association, de 438 pages, relève de nombreux manquements et anomalies dans le rapport d'enquête publié par les Egyptiens en mars 2005, et il met en cause tous les acteurs : la compagnie Flash Airlines, le constructeur Boeing, le propriétaire de l'avion ILFC. Visée également la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) qui a autorisé à voler une " compagnie poubelle ", selon le terme de Daniel Vialet qui a participé à l'élaboration du contre-rapport.
La compagnie était " interdite en Suisse et, temporairement, en Pologne ", a insisté M. Chernet. L'étude de l'association retrace notamment le parcours de l'appareil de son décollage au crash. Un problème identique au départ de Roissy aurait abouti à un crash au Bourget, " entraînant plusieurs milliers de morts ", ont souligné MM. Chernet et Vialet en relevant qu'un tel accident aurait donné lieu à une enquête approfondie.
Elle donne aussi une vingtaine d'hypothèses pour expliquer l'accident qui n'ont pas été prises en compte par les Egyptiens, sans compter des erreurs grossières comme celle de relevés radars qui imputent un parcours erratique à l'avion ou une différence horaire non constante entre la tour de contrôle et l'appareil.
Ce rapport officiel aboutit à un " fiasco " pour M. Vialet. Mais il arrange les différents Etats concernés : l'Egypte car " l'équipage est bon ", les Américains et Boeing car " l'avion n'est pas en cause " et la France car " on va éviter d'entrer dans le fonctionnement désastreux d'une compagnie autorisée ", a-t-il ajouté. Le contre-rapport de l'association, élaboré par une douzaine de personnes dont 4 pilotes de ligne et des techniciens, a d'abord pour objectif d'informer les familles qui n'ont eu jusqu'à présent qu'un rapport de 2041 pages dans un anglais technique et une brochure de 9 pages en français rédigée par le Bureau enquête accident (BEA). Il vise aussi à mettre en évidence d'éventuelles infractions et à faciliter le travail des avocats alors que de nombreuses procédures judiciaires sont engagées, au civil comme au pénal.