Ajaccio, témoignage de l'un des pompiers blessés le 24 décembre 2015
Le journal " Le Parisien du 29/12/2015 "
EXTRAITS
[...] Nous avons été aussitôt envoyés aux Jardins de l'Empereur sur les hauteurs d'Ajaccio. D'habitude, nous entrons et sortons sans aucun risque, laissant même tourner les véhicules, clés sur le contact, gyrophares allumés. Ce soir-là, des palettes brûlaient, mais à distance des habitations : pas plus qu'aux Salines, il n'était pas nécessaire d'éteindre le feu. C'est au moment où je cherchais à faire demi-tour, dans un virage serré en bas de la cité, que nous avons essuyé les premiers jets de pierres.
Puis sur ma gauche, j'ai vu arriver une dizaine de personnes, précédées d'un jeune homme d'origine maghrébine, à visage découvert. Les autres le suivaient, visage masqué par des tee-shirts ou des cagoules. Certains tenaient à la main des sortes de tiges que j'ai d'abord prises pour des perches à selfies. J'ai pensé un peu naïvement : ils veulent se photographier en pleine action. Quand ma vitre a éclaté, j'ai réalisé le danger : ils nous attaquaient à coups de clubs de golf. J'ai entendu hurler : Dégagez de là, sales Corses. Vous n'êtes pas chez vous ! Heureusement, notre camion est prévu pour les feux de forêts : ses vitres sont en verre feuilleté pour éviter que les branches ne les brisent et ne les transforment en lames larges et coupantes. Mais j'ai reçu des éclats de verre dans les yeux, un de mes collègues, assis à l'arrière, également. L'un des assaillants cherchait à entrer par la porte arrière.
J'ai appris plus tard que nos agresseurs disposaient d'une bouteille remplie d'un mélange potentiellement explosif d'acide chlorhydrique. Je n'ose imaginer ce qui se serait passé s'il avait atterri dans l'habitacle. J'ai eu le réflexe de continuer à avancer. Nous avons filé vers l'hôpital pour nous faire soigner. Je garderai longtemps le souvenir de la journée du lendemain. Des gens que nous ne connaissions pas ont quitté le confort d'un repas en famille pour venir nous soutenir [...]
Remarques : Il semble curieux qu'un gouvernement donne cette sensation avérée que, les assaillants, avec une extrême violence meurtrière, et un racisme anti-français infâme même pas réprimé par les autorités et surtout par nos gouvernants et politiques complaisants, des pompiers ici attaqués, de surcroît, ceux-ci se faisant insulter : " Dégagez de là, sales Corses. Vous n'êtes pas chez vous ! , puisse paraître " protéger " et approuver, et même, le comble de l'infâmie traître aux Français qu'ils sont censés protéger, de soutenir (il n'y a pas d'autres mots pour l'exprimer) l'action " criminelle des agresseurs de pompiers. La France n'est plus un Etat de droit, comme, ici, les dirigeants et politiques français viennent de le prouver péremptoirement et irréfragablement. Voici venu le moment de l'oppression que nous devons traiter selon l'esprit de la Constitution d'une république qui n'en a plus que le nom.
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