" [...] La fonctionnaire a essayé à plusieurs reprises d'alerter le
président de l'office, qui n'est autre que..."
Un article intéressant du journal " Le Parisien " du 1° novembre 2006, sur les " moeurs politiques " dans le 92 - avec photos - signé Marisa Faion

Légende de la photo : CHATILLON, HIER. La directrice générale de l'office municipal, Martine Hamet, qui a été suspendue de ses fonctions, avait essayé à de multiples reprises d'alerter le président de l'office, le maire UMP de la commune, Jean-Pierre Schosteck, " sur de gros dysfonctionnements " au sein de l'organisme administratif qui gère un millier de logements sur la ville.
UN PRÉJUDICE de 1,5 million d'euros pour l'office HLM de Châtillon ! C'est ce qu'a voulu dénoncer dans une plainte déposée auprès du commissariat d'Elancourt ( Yvelines ), le 6 octobre dernier, la directrice générale de l'office municipal, Martine Hamet, qui a été depuis suspendue de ses fonctions. Et la nouvelle est en train de provoquer un raz de marée local. Selon une source proche du dossier, la fonctionnaire a essayé à plusieurs reprises d'alerter le président de l'office, qui n'est autre que le maire UMP de la commune, Jean-Pierre Schosteck, " sur de gros dysfonctionnements " au sein de l'organisme administratif qui gère un millier de logements sur la ville. En vain.
" La réalité des marchés publics m'était dissimulée "
C'est donc lors d'un conseil d'administration qu'elle aurait tenté de les révéler. L'avocat de la directrice générale, M° Benoît Jorion, confirme les faits : " Elle s'est rendu compte que les marchés publics de l'office étaient attribués sans être mis en concurrence. Ce sont des marchés qui concernent des travaux d'entretien. Elle a écrit au maire pour lui demander d'intervenir en tant que président, mais celui-ci ne lui a jamais répondu. Elle a donc essayé d'aborder le problème en conseil d'administration. Et on lui reproche aujourd'hui d'avoir mis l'affaire sur la place publique. "
Dans sa plainte, la directrice générale souligne notamment qu'elle avait des contacts réguliers avec le responsable des services techniques donneur d'ordre, qui l'assurait du respect des seuils lors de la passation des marchés publics : " J'ai commencé à avoir des doutes sur le respect de ces seuils depuis un an ", révèle Martine Hamet, qui précise qu'au-delà de 4 000 € les règles sur la passation des marchés changeaient.
" Le dérapage a commencé avec l'utilisation d'un véhicule appartenant à l'office pour l'usage personnel et professionnel du directeur des services techniques ", déclare encore la fonctionnaire qui, dans la foulée, a commandé un audit financier : " Il m'est apparu dès lors clairement que la réalité des marchés publics m'était dissimulée. "
